Quel aéroport pour une Paros Verte ?

transport durable sur Paros Antiparos

Le ministère grec des transports lance une procédure d’appel d’offres pour l’extension de l’aéroport de Paros et sa transformation en hub international. Quel développement cela apportera-t-il à Paros et Antiparos, compte tenu du changement climatique que nous vivons actuellement ?

L’ancien aéroport de Paros, qui n’était plus adapté, a été fermé et remplacé dans un nouvel emplacement en 2016 avec une piste de 1.400 m qui permet aux avions à hélices de relier suffisamment l’île au continent, satisfaisant ainsi les besoins de la population locale et des visiteurs de l’île.

Cependant, le ministère a décidé de transformer l’aéroport actuel en un aéroport international pour les espaces Schengen et non Schengen. Sa piste prévue d’au moins 1.800 m permettra l’atterrissage d’avions à réaction plus gros et plus polluants sans aucune restriction sur le nombre de vols et leur horaire, visant à multiplier le nombre actuel de visiteurs par an.

C’est un fait que les locaux de l’aéroport existant sont exigus, mais qui peut expliquer la nécessité de multiplier leur surface par 16 par la construction d’un bâtiment de 12.000m² ?

Il convient de signaler que le projet ne sera pas considéré isolément comme un aéroport international mais deviendra un pivot. Combiné avec le projet de nouveau port de Piso Livadi, il assurera le transfert vers d’autres îles via Paros. Paros deviendra un lieu de débarquement pour les touristes, non pas pour y rester mais pour rejoindre d’autres îles plus calmes, « plus propres » et donc plus attractives. Le projet menace évidemment la qualité de vie de Paros et son environnement globalement.

Comment Paros-Antiparos vont-elles relever ces défis ? Avec des avions volant au-dessus de leurs plages, avec l’accumulation des émissions, le ramassage des ordures insuffisant, la rareté de l’eau, les coupures d’électricité fréquentes et l’internet défaillant ? Il y a des problèmes importants à aborder et des décisions à prendre en premier, concernant de graves problèmes environnementaux, l’augmentation exponentielle de la construction, le manque d’infrastructures de base (par exemple les routes et les soins de santé). Ironiquement, le projet est censé être financé par le programme de l’UE pour l’environnement et les transports, visant une économie à faible émission de carbone, l’adaptation au changement climatique, la préservation et la protection de l’environnement et la promotion des transports durables. Probablement les autorités ont méconnu les obligations résultant de l’Accord de Paris sur le changement climatique de geler les émissions de CO2 au niveau de 2020 !

Dans son discours récent devant l’Association hellénique des entreprises touristiques, le PM Mitsotakis a exprimé son engagement pour un tourisme durable qui combine croissance économique et durabilité environnementale, en accord avec les engagements gréco-européens pour le climat. Il a souligné la nécessité de promouvoir la qualité plutôt que la quantité et de prendre des décisions difficiles pour les destinations saturées afin que le tourisme n’ait pas d’impact négatif sur l’environnement. Il a dit: “ nous devons nous débarrasser de la tyrannie des nombres d’arrivées “. Des articles intéressants ont suivi, (voir L’article d’Alexis Papachelas dans KATHIMERINI).

Le projet en question aggrave la situation actuelle et entre en conflit avec la politique gouvernementale et européenne, sans réelle concertation préalable et information détaillée du public concerné.

Décidons alors, même à ce dernier moment, quel type de développement nous voulons dans les 10 prochaines années pour Paros et Antiparos. Laisserons-nous à nos enfants ces joyaux des Cyclades avec une culture et une histoire tellement riches comme une destination touristique aux services et à l’accueil de qualité, ou comme des îles saturées « brûlées » par leur développement à outrance ? Quelques autres îles « vertes » (Astypalaia, Tilos, Chalki) ouvrent la voie. Ne restons pas en retrait, coincés dans les modèles de tourisme de masse des années 80 !

Certains d’entre nous, résidents permanents ou semi-permanents de Paros ou d’Antiparos, ont pris l’initiative de créer un groupe contre le projet d’extension de l’aéroport de Paros et ont porté l’affaire devant le Conseil d’État en juin 2021.

Nous espérons que vous allez nous rejoindre! Nous vous prions de bien vouloir partager ce message, remplir le formulaire ci-dessous et nous suivre sur Facebook.
Nous sommes tous ensemble dans ce voyage pour une Paros verte et durable !

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    2 comments

    1. Cette île (Paros) est le paradis sur terre. J’y vais depuis plus de 25 ans! Quel changement….. cela devient le saint tropez de la Grèce. Il y a déjà beaucoup trop de monde (surtout en août). Laissez cette belle île comme elle est svp! Un aéroport plus grand, des hôtels en plus, des magasins de luxe…… oh non 😢 cela gâcherait tout. Ne faite pas de Páros, une île comme mykonos,….. svp!

    2. Bonjour,
      Nous venons depuis 4 ans et nous trouvons que c’est un petit paradis qui va rapidement être ravagé par un trop grand nombre de touristes. Donc non à ce nouvel aéroport.

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